l le des esclaves
1) L’évolution du cadre spatial
La redéfinition de l’espace scénique est visible avec les didascalies du début et notamment celle qui s’étend sur deux lignes.
On a tout d’abord l’injonction à valeur d’ordre d’Arlequin : « Qu’on se retire à dix pas » 5 avec dix pas la distance ) qui a pour conséquence l’éloignement de I et de E : « s’éloignent » et « aller » 2 espaces distincts : celui des maîtres et celui des valets qui fonctionnent en couples opposés.
Le nouvel espace forme une nouvelle scène d’où sont exclus I et E réduits à regarder les acteurs A et C les imiter.
2) La mise en abyme
A joue I et C joue E. Par extension, par l’inversion des rôles I joue A et E joue C ( double mise en abyme ) mais ici les maîtres sont relégués au second plan : ils ne parlent pas.
Focalisation sur les valets et sur le jeu qu’ils réalisent de leurs maîtres.
C joue le rôle de metteur en scène. Elle mène le jeu :
Impératifs : « rayez », « laissez-moi », « levez-vous »
Elle annonce le jeu : futurs : « vous m’allez dire », « on n’en croira rien », « vous ne persuaderez pas »
Les maîtres sont écartés et ne peuvent intervenir : ils sont spectateur de la mise en abyme.
3) Les différents niveaux d’énonciation.
On a plusieurs niveaux d’énonciation :
A et C joue leur scène dans un dialogue au discours direct : « Remarquez-vous », « Vous lui ressemblez ? » On a une apparente scène d’amour entre les deux valets, en tout cas on a un échange.
E et I : les maîtres sont relégués en tant que spectateurs : sortent de l’espace scénique : « Qu’on se retire à dix pas » voient leurs valets jouer : ils sont spectateurs : ils ne peuvent intervenir et se contentent donc d’observer.
Ils restent présents par leur regard : - au début : « Iphicrate et Euphrosine » - à la fin « nos patrons »
Ils encadrent le texte et rappellent que bien qu’ils ne s’expriment pas, ils sont là et leur regard est essentiel. Ils sont concernés par ce qui