L'Oeil et L'Esprit
L'Oeil et l'Esprit
Merleau-Ponty
Ma lecture porte sur l'Oeil et l'Esprit de Merleau-Ponty (1908-1961), le dernier ouvrage que l'auteur ai pu achever de son cour vivant. Agrégé de philosophie en 1930, la vie de cet héritier de Husserl est marqué par plusieurs publications majeurs : phénoménologie de la perception (1945), Les aventures de la perception (1945) et sens et non sens (1948). C'est pourtant avec un regard nouveau qu'il rédigera cet essai écrit pour le premier numéro d'Art de France.
L'auteur va explorer, sans opposer œil et esprit. Il s'agit plutôt d'approcher une compréhension de l'art par celle de la vision et des concepts que cette question soulève.
Pour ce faire, il commence par une première opposition de la philosophie et de la science. Puis met en lumière la Vision par l'ambiguité touché/touchant. Il poursuit en présentant le travail de Descartes, sa position et ces limites, forcé de constater qu'il n'existe pas encore de réponse au problème posé. Le VI ème chapitre montre ce que ces lumière peuvent apporter à la compréhension de l'art et de la vision.
I)« la science manipule les choses et renonce à les habiter » p9
Pour commencer son ouvrage, Merleau- Ponty interroge la science sur ses fondements, son fonctionnement et ses aspiration. Il présente comme étant une construction de modèle, amenant à traiter le monde comme un objet X à décoder. Ainsi il pose à la fois un problème d'une vocation au savoir absolu du savant, mais aussi et surtout le problème de l'application de modèles « mécanique » appliqués à l'homme. L'homme qui ne peut être traiter en temps que machine, et pose la question de la distance qu'impose une science stricte, « de loin en loin ». L'auteur utilise le terme de hanter, d'habiter, qui non pensé, empèche la science de redevenir philosophie.
Or c'est dans cette distance de la science, l'oublie du « il y a », que l'auteur place l'action de l'artiste. Sans définir cette place, il l'a