L Offre D Information Crite Et De Lecture Au S N Gal
Dominique Hado Zidouemba dozid@hotmail.com Introduction L’offre d’information écrite et de lecture, c’est-à-dire l’accès aux ouvrages, à la presse quotidienne (journaux quotidiens) et à la presse magazine (publications périodiques), représente un enjeu majeur dans les pays africains. Elle permet le passage de l’oralité à l’écriture. Le Sénégal ne fait pas l’exception. Se situant en amont et en aval des politiques d’éducation ou d’alphabétisation, cette offre permet à chacun de s’instruire, de se former, de se cultiver, de se divertir et d’avoir l’opportunité d’une ouverture sur le monde. Le Sénégal connaît un fort taux d’analphabétisme (plus de 70% pour les adultes et au moins 50% pour les enfants), d’où une sélection qui réduit les lecteurs potentiels. Les réponses à ces besoins d’information écrite et de lecture se font par la distribution, commerciale ou non commerciale, du livre et de la presse.
1 La situation linguistique du Sénégal
La situation linguistique du Sénégal a fait l’objet de nombreux travaux, notamment durant les deux dernières décennies (1970-1980 et 1980-1990).
La politique linguistique prônée par le Gouvernement sénégalais depuis l’indépendance est le bilinguisme. En effet, la loi constitutionnelle n° 78-60 du 28 décembre 1978 stipule que la langue officielle de la République du Sénégal est le français et que les langues nationales sont le diola, le malinké, le pulaar, le sérère, le soninké et le wolof (Article premier de la Constitution).
En dépit de sa position privilégiée, le français, langue d’administration et d’enseignement public, n’est bien pratiqué au Sénégal que par une minorité biculturelle (le français n’est parlé que par moins de 15 % de la population globale du pays).
Le recensement de 1988 indique que sur une population totale résidente de 6 929 720 habitants seulement
1 057 580 (603 520 hommes et 454 060 femmes) âgés de 9 à 60 ans et plus ont un niveau