L'école laïque

Problématiques

La question de l'éducation apparaît liée à l'action politique, législative et administrative de la IIIe République. Cette question est aussi liée à la modernisation du monde en cours : le monde industriel demande de l'instruction. L'école devient synonyme de progrès. La IIIe va instituer une rupture en intervenant dans un domain qui est traditionnellement réservé à la famille. L'Etat envahit un terrain qui n'était pas le sien pr légitimer l'idéal républicain. La IIIe République va donc avoir une philosophie de l'école qui lui est propre : l'école doit enseigner « la bonne vieille morale de nos Pères » c'est à dire une morale bourgeoise, hygiéniste et conservatrice.
Le débat sur l'école va s'articuler autour de la question de la laïcité : l'école publique est aussi un moyen pour l'Etat d'arracher les enfants à l'influence de l'Eglise pour permettre une émancipation politique. L'Eglise et le monde catholiques vont donc se retrouver en conflit avec l'Etat, voulant privilégier un enseignement privé, payant et congrégationniste. L'école est le lieu stratégique de la formation des consciences et elle permet d'inculquer à l'adulte en puissance des convictions quasi définitives.
La question est aussi celle d'une adhésion sociale : comment la société va-t-elle adopter ce projet scolaire ? Cmt la question scolaire devient-elle une passion nationale ?

Chronologie

Ordonnance de 1816 : surveillance de l'école et de son instituteur confiée à un comité de notables.
Loi Guizot de 1833 : EE de garçons obligatoire dans les communes et En pr les départements.
Loi Falloux de 1850 : école payante placée sous la surveillance du clergé.
Loi Duruy de 1867 : salaire minimum des instituteurs, plaide pr la gratuité, début d'un laïcisation
15 mars 1879 : Ferry dépose son projet de loi contenant l'art. 7 à la Chambre.
Fin juin 1880 : fermeture de 260 couvents et explusions de 5 600 religieux + loi Camille Sée.
1881 : gratuité de l'école
1882 :