A. Camus, L'étranger, Début du procès.

Comment s'exprime le sentiment d'étrangeté que le héros éprouve envers la société ?

I- Le jeu des regards entre Meursault et les autres

1- Meursault est le spectateur d'un monde inconnu

-verbes d'observation: "regardé"; "scruté"; "distingué"
-journaliste: (+âgé), un peu grimaçant, souriant, cordial. contradictions.
Meursault est attentif à ces petits détails contradictoires. Signes extérieurs qui sont incohérents.
-Meursault est en quête du sens.
-"j'ai dit au gendarme" -> lance le dialogue
-Il s'intéresse, ce qui est inhabituel
-"je n'ai pas fourni un effort pour comprendre"
-Il questionne le gendarme mais il se questionne à lui-même aussi.

2- Le sentiment de décalage s'accentue tout au long du texte.

-Au lieu de dire "moi" il dit "ma personne". Comme s'il avait l'impression d'être un étranger. Cette personne dont on fait le procès, il ne la reconnaitra pas. Il ne reconnaitra pas ce qu'on dit de lui.
-Il a un rôle qu'il ne maîtrise pas.
-Isolement visible grâce au contraste avec la foule.
-Sentiment de ne pas être à sa place.
-Sentiment de solitude, exclusion du groupe car tout les autres se connaissent.
-peur du ridicule "j'ai failli le remercier. Mais j'ai pensé que ce serait ridicule. (surmoi : pas de confiance en soi)

II- Un tableau négatif de la société

1- L'attitude du public

-salle close (ouvert au public ou à huis clos se rencontraient, s'interpellaient, comme s'ils étaient dans un club.
-met l'accent sur le monde, la foule bruyante.
-comparaison satirique. Ce que dénonce le narrateur: tout ces gens ont un intérêt commun, complicité.
-on est loin de l'objectivité et de la neutralité qu'on peut attendre dans un tribunal.

2- Le gendarme

-Il est nommé par son rôle de fonctionnaire.
-Il est bienveillant envers Meursault. Il fonctionne comme un initiateur dans les lieux où il connait les codes. Mais ces réponses sont elliptiques.

3- Les journaux