l'île des pinguins
Introduction
Le passage étudié est extrait du récit fantastique, L’Île des pingouins, publié en 1908, écrit par Anatole France. Celui-ci, à travers l’histoire de la métamorphose des pingouins, met en scène l’histoire de la France, et par le biais d’une ironie mordante, quiapparaît aussi toujours d’une manière considérable, il fait une critique ironique parodiant des Ecritures etdes hagiographies avec un certain pessimisme qui révèle, chez Anatole France, sa viverépulsion envers l’obscurantisme, l’intolérance et le prosélytismereligieux.Il s’agit de la légende de saint Maël qui a métamorphisé en homme des pingouins, par erreur. Nous étudierons donc successivement :
I. L’apparition de l’archange (L.1-17)
II. La métamorphose des pingouins (L.18-28)
III. La transposition de l’île (L.29-41)
En fait, l’idée de l’ironie parodiqueest présentée partout dans le texte de sorte que le narrateur nous en donne le moindre détail.Grâce à son style propre, l’auteur a adroitement exprimé et critiqué à la fois les descriptions du contenu biblique.
I. L’apparition de l’archange
Tout d’abord, l’apparition de l’archange fait que malgré l’imagerie populaire de l’ange, le narrateur se moque d’une certaine image irréelle par leglissement de l’univers de la fiction à celui de la réalité : « l’archange, descendu dans l’île des pingouins, trouva… » (L.1), par les descriptions faites aux premiers lignes du passage à travers les expressions suivantes : « d’une voix douce » (L.3), « une vive lumière », « une odeur délicieuse » (L.5), et où l’emploi des participes passées (« ébloui, enivré » (L.5)) met l’accent sur l’ironie de cette image exagérée et le rend ridicule. Ainsi l’ironie apparaît-elle dans des propositions qui évoquent des Ecritures bibliques à travers l’usage surabondant des impératifs : « ne crains point » (L.4), « connais ton erreur » (L.8), « lève-toi, arme-toi, dis » (L.13), l’utilisation du nom propre