L’accès accru des femmes à des postes de responsabilité politique sous la vème république transforme-t-elle les façons de faire de la politique ?
I. De l’exclusion à l’entrée des femmes : La modification du fonctionnement politique.
Depuis toujours, la politique constitue une véritable chasse gardée du pouvoir masculin. La crise de 1958 et la mise en place des institutions de la Vème République jouent dans un premier temps, en complète défaveur de la représentation politique féminine. Néanmoins, lorsque les professionnels de la politique voient leur légitimité remise en question dans les années 1990 et sous l’impulsion des mouvements féministes, le phénomène de parité des sexes est utilisé comme instrument d’une modernisation politique nécessaire et s’impose notamment avec la loi du 6 juin 2000.
Le monde politique pense alors une nouvelle stratégie, une nouvelle façon de faire -fondée sur une nouvelle manière d’être et d’agir en politique. L’objectif est de reconquérir la confiance des électeurs, les femmes symbolisent alors le renouvellement du jeu politique et sont l’objet de toutes les stratégies.
A. La loi du 6 juin 2000 marque les prémices de la parité.
• Initialement, les femmes politiques sont perçues comme des profanes, elles sont en effet très peu nombreuses et leur pouvoir est souvent très faible. Les femmes sont encore très minoritaires parmi les élus locaux et régionaux par exemple et dans les années 1960, seul 8% des conseillers régionaux sont des femmes. Les hommes détiennent le quasi monopole de la politique.
• Néanmoins, avec la loi du 6 juin 2000 dite « loi sur la parité », les choses commencent à changer. Débute alors une phase de féminisation qui se traduit par l’arrivée en masse des femmes dans certaines assemblées locales. La loi du 6 juin 2000 réglemente notamment le mode de composition des listes pour les élections qui ont lieu au scrutin de liste. La parité est alors imposée dans chaque groupe dans l’ordre de la