L’aristocratie, une élite en déclin ?

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L’aristocratie, une élite en déclin ? « Il n’existe pas plus de peuple sans aristocratie que de corps animé sans tête » écrit Antoine Blanc de Saint-Bonnet, un sociologue et philosophe français, dans son mémoire De la Restauration Française en 1851. Pourtant la « tête » de l’Etat ne cesse de flancher qu’il s’agisse du roi ou de la noblesse, et la place de l’élite n’est plus assurée dans ce monde postrévolutionnaire et l’Amérique amorce déjà un mouvement démocratique, avec un engagement constitutionnel contre les régimes aristocratiques en 1788, que va suivre l’Europe. Le suffrage universel masculin de 1848 montre cette tendance et pose donc la question de la place de l’aristocratie dans un « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». A priori, ils sont antithétiques car l’aristocratie est d’abord une toute autre forme de gouvernement, en grec : le gouvernement des meilleurs, ou selon Montesquieu « le gouvernement de la minorité ». Mais l’aristocratie est aussi essentiellement liée à la noblesse, une classe à part entière de la société, il ne s’agit pas que d’une forme de gouvernement. En cela, l’aristocratie se définit comme un type de société où le pouvoir politique, économique et social, qui se concentre entre les mains d’un petit groupe, une élite, le plus souvent héréditaire. Dès lors, on peut se demander où s’inscrit son déclin ? Si 1789 semble être le déclenchement d’une transformation de la société, la classe aristocratique n’a déjà plus le même visage au XVIe siècle avec Louis XIV, celui-ci transforme « l’élite » en noblesse de Cour. Il faut cependant remarquer que la démocratie représentative est elle-même une forme d’aristocratie moderne et il convient donc de nuancer ce « déclin ». La classe aristocratique du début du XIXe siècle se constitue de la noblesse et du haut clergé et sa transformation est en même temps le déclin d’une classe sociale et la montée d’une autre. Ce processus tend à son apogée de 1850 à 1914 et est permis par la

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