L’art : du moderne au contemporain
Le XXe siècle a rendu l’art plus autonome par rapport à une société qu’il ne veut pas forcément refléter. La rupture avec la Renaissance est liée à la révolution industrielle, à l’expansion coloniale (rencontre avec les « primitifs »), aux modifications des paysages et au traumatisme des guerres.
L’ART MODERNE DU PREMIER XXe SIÈCLE
q L’art abstrait
La Belle Époque débute sous un jour plus agressif que par le passé postimpressionniste. Ainsi Matisse et Picasso rompent avec l’emprise de la représentation, s’interrogent sur les couleurs pures et sur le fonctionnement syntaxique du signe pictural : ils inventent l’abstraction qui va marquer les arts de tout le siècle.
Par ailleurs, le collage-montage cubiste ou le photomontage de Rodtchenko devenaient l’expression d’un avant-gardisme moderniste, utilisant l’hétérogénéité des matériaux produits par la civilisation industrielle et accompagnant le triomphe de la modernité. L’art abstrait s’en trouvait légitimé et pouvait alors se fonder sur l’essentialisme (chaque oeuvre dévoilant son essence propre) et l’historicisme (en fonction de son intrusion dans le quotidien).
q L’avant-gardisme
À partir des années 1940 naquit aux États-Unis un nouvel avant-gardisme, moins optimiste que celui de 1930, ayant pour souci la non-composition et l’immédiateté de la relation entre l’oeuvre et son spectateur. Ainsi en est-il de l’expressionnisme abstrait (Jackson Pollock, Barnett Newman), du pop-art (Jasper Johns, Robert Rauschenberg), de l’art conceptuel (Sol Lewitt), du process art (Robert Smithson).
En Europe, la petite révolution culturelle de 1968 a bousculé la rhétorique traditionnelle du premier art abstrait, a permis au Vieux Continent de se démarquer des États-Unis et du centre mondial de l’art, New York. Sans pour autant que cet art européen puisse échapper à la loi du marché, à l’industrie, au commerce consumériste.
L’ART CONTEMPORAIN DU SECOND XXe SIÈCLE
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