L’dee de l’analyse existentielle
Docteur Bernard Allemandou
Introduction
Verstiegen : rester perché
L’expérience
Voir et percevoir
Le langage de l’œil
Vécu
Conscience
Analyse existentielle
Mesdames, messieurs
La recherche du sens de notre existence en affirmant à la fois la souveraineté de la conscience et la présence du monde, tel qu'il se donne à nous nous invite à penser autrement.
Roland Jacquart[i] le vaudois, pas celui du Canard Enchainé, dans la revue Française de Psychanalyse de juillet 1972 à propos du livre de Ludwig Binswanger Introduction à l’analyse existentielle écrivait que « ce qu’on pourrait reprocher à l’entreprise de Ludwig Binswanger, malgré son énorme contribution théorique, c’est le caractère non fondamentalement opérationnel du traitement psychothérapique. Le rôle personnel du psychiatre est tel qu’aucune codification de la cure n’est possible. » Chaque thérapeute « faisant sa sauce », on en vient à penser que la psychothérapie existentielle est nébuleuse, confuse, molle, irrationnelle, romantique.
Ludwig Binswanger, psychiatre suisse, avait inauguré dans les années 1930 une nouvelle méthode thérapeutique qu’il présenta au premier congrès international de psychiatrie réuni à Paris le 22 septembre 1950, sous le nom de Daseinsanalyse. Plus tard, ce terme sera traduit en français par l'expression analyse existentielle, avant que le terme allemand lui-même ne le supplante
Apportons une nuance au dire de Roland Jacquart. Si aucune codification de la cure n’est possible comment alors expliquer que Ludwig Binswinger ait réussi à faire école ? D’abord à Zurich où Medard Boss développa dans les années 1960 une formation en Daseinsanalyse[1] pour les psychiatres et les psychothérapeutes, formation qui continue aujourd'hui avec le Dr. Alice Holzhey-Kunz au Daseinsanalytisches Seminar (DaS). Puis en Autriche, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Grèce, en Hongrie, en Grande Bretagne, (où la Society for Existential