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Les résultats de la recherche en paléontologie, en archéologie, en histoire et, tout récemment, en biologie moléculaire attestent que l’Afrique est le continent d’origine de l’homme moderne, homo sapiens sapiens. C’est la raison pour laquelle elle est appelée le « berceau de l‟humanité ». En effet, c’est en Afrique orientale, dans la région des Grands Lacs, autour de la vallée de l’Omo que l’ancêtre commun à l’humanité actuelle est apparu, il y a quelques 190.000 ans. Plusieurs conséquences en découlent : -1) D’abord, comme l’a montré Cheikh Anta Diop, dans son livre testament Civilisation ou Barbarie, une humanité née sous la latitude des Grands Lacs, presque sous l’équateur est nécessairement pigmentée et négroïde. Ensuite, toutes les autres races sont issues de la race noire par filiation plus ou moins directe, et les autres continents ont été peuplés à partir de l’Afrique (Diop, 1981, 19). Les premiers hommes ont d’abord colonisé la vallée du Nil, en suivant le cours du fleuve, puis ont progressivement irradié à travers le continent africain et au-delà. - 2) Il en découle qu’il ne saurait y avoir, ni races supérieures, ni races inférieures et pas davantage de mentalité primitive ou prélogique. Il n’y a pas non plus de peuple non civilisé et/ou sans histoire. - 3) Une remise en cause profonde des schémas de pensée ainsi que du paradigme utilisés jusque là, en ce qui concerne le passé de l’Afrique, s’impose. L’histoire de l’Afrique doit désormais être appréhendée à partir d’un nouveau paradigme qui prend en compte l’ensemble de ces données. Ce nouveau paradigme impose de considérer que la rationalité, la raison (le logos des Grecs), que Descartes appelait le bon sens ou encore la lumière naturelle est, non pas simplement un attribut, mais l’essence même de l’homme, que celui-ci soit en Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe ou ailleurs. S’il en est ainsi, l’expression juste « l‟Afrique, berceau de l‟humanité » signifie d’emblée « l‟Afrique, berceau de