L’etat peut-il se satisfaire des actions humanitaires comme formes de solidarité ?
« Etre homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde », tel était la conception de la solidarité par Antoine de Saint-Exupéry. Ce concept de solidarité a acquis une importance fondamentale ces dernières décennies. On peut définir la solidarité comme l’exercice d’une certaine forme de résistance, aux formes et modalités changeantes constitutive de l’existence du sujet social. C’est sur la base de cette solidarité qu’un système de protection sociale s’est développé dans les pays à économie de marché au lendemain de la seconde guerre mondiale. Différents modèles de prise en charge des risques sociaux ont dont été établis faisant intervenir l’Etat et divers acteurs provenant de multiples horizons dans le but de soulager les détresses et faisant ainsi de l’assistance un droit humain fondamental. Parmi les actions mises en place figure l’aide humanitaire, notion que l’on peut faire remonter aux années 1830 où on parlait déjà d’esprit humanitaire. L’aide humanitaire peut être définie comme une forme de solidarité ou de charité, généralement destinés aux populations pauvres, sinistrées ou confrontées à une guerre qui cherche à répondre à des besoins divers. C’est très certainement grâce à son aspect concret d’action que l’aide humanitaire a connu un réel succès notamment dans un contexte international marqué par la globalisation où conflits et catastrophes naturelles ne cessent de se multiplier. Le recours à la logique humanitaire n’est pas la seule option possible pour répondre aux différents enjeux de la solidarité mais il est vrai qu’on assiste à une véritable promotion de l’action humanitaire laquelle permet, surtout des dans des situations d’urgences, de