L’exploitation du gaz de schiste au québec
Par : Carl Stéphane BIJOUX
Lundi, 22 octobre 2012
Introdution.-
Les gaz de schiste contenus dans le shale d’Utica, au Québec, font partie des gaz naturels non conventionnels du fait de leur mode d’extraction. Ce gisement se situe plus précisément dans la vallée du Saint Laurent entre les villes du Québec et de Montréal. Très rapidement, après confirmation de la présence de tels gaz en 2008, plusieurs compagnies s’octroyèrent des permis d’exploitation et de forage. Mais avec la pratique controversée aux niveaux social, économique et environnemental de cette industrie nouvelle au Québec, un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste fut promulgué, en mars 2011, en faveur d’une étude environnementale stratégique (ÉES). L’exploitation des gaz de schiste au Québec, selon l’ensemble des enjeux écologiques, a-t-elle raison d’être poursuivie? Une analyse des faits saillants s’impose.
Thèse.-
Selon les données de Statistique Canada, le secteur industriel consomme près de la moitié du gaz naturel du Québec. L’une des raisons mises de l’avant par les différentes compagnies comme Junex, Questerre Energy ou Petrolia, est le fait que le gaz naturel permet une réduction des gaz à effet de serre (GES) par rapport à d’autres énergies fossiles telles que le pétrole. Selon des données de l’agence de l’efficacité énergétique du Québec, « à la consommation, le gaz naturel émet environ 42% moins de GES que le charbon; 31% moins de GES que le mazout; et 25% moins de GES que le diesel » (Junex, 2012). De plus les diverses compagnies de forages mettent en avant que le gaz provenant des schistes du Québec permettrait d’éliminer les GES provenant du transport du gaz naturel. Le Québec ne serait ainsi plus dépendant du gaz de l’Alberta parcourant environ 3 700 kilomètres. L’éloge du gaz de schiste, comme source de remplacement, est aussi faite par rapport à d’autres