L’horreur de la mort est un thème marquant du pessimisme du moyen – age finissant
Le Moyen – Age est marqué par une foi ardente en Dieu. La croyance profonde des hommes engendre une approche relativement sereine de l’issue fatale qu’est la mort. En général, la réalité du Moyen – Age ne correspond guère à l’image d’une époque ténébreuse et barbare présentée par les hommes de la Renaissance. Seul le XVe siècle fait exception. En effet, dans le dernier siècle du Moyen – Age se manifeste une décadence et une misère généralisées, ce qui modifie profondément la conception de la mort de ce siècle foncièrement pessimiste.
A l’inverse des siècles précédents qui manifestent une certaine joie de vivre, le XVe siècle accueille l’existence avec horreur et mépris. Eustache Deschamps décrit son siècle comme un . Du même auteur provient cette pensée qui résume bien l’atmosphère sombre de cette époque : . Ce (Eustache Deschamps) inspire un pessimisme sans précédent qui ne garde aucun espoir pour une amélioration future. Pour les hommes du XVe siècle, tout est prétexte à une lamentation, ils semblent incapables de trouver même un seul élément qui ne soit pas aussi noir que le reste du monde. En effet, (Eustache Deschamps) et ainsi toute l’existence est perçue comme misérable et affreuse.
En outre, l’horreur de la vie s’accompagne d’une hostilité au mariage et à la procréation et donc également d’un dégoût violent de l’acte sexuel. Bien que l’œuvre de Innocent III De Contemptu Mundi (Le Mépris de Monde) ait été écrite au XIIe siècle, elle ne connaît son essor que dans ce siècle sombre qui partage son pessimisme fondamental. Cet écrivain du Moyen – Age prétend que >.
La conséquence logigue de ce refus de la vie est le désir de mourir, le desiderium mortis. La mort est considérée comme une issue à l’horreur de l’existence. Philippe Le Bon Duc De Bourgogne, qui a perdu son enfant âgé d’un an, affirme que >. En effet, le monde est tellement