L’identité vue par bourdieu et par goffman
L’analyse du livre portera sur une comparaison entre les sociologues Pierre Bourdieu, intellectuel français qui fonda son analyse des sociétés modernes sur les concepts de champs et d’habitus, et Erving Goffman, célèbre sociologue américain appartenant à l’Ecole de Chicago et préférant l’observation participative aux méthodes quantitatives. L’étude présentée ci-après se focalisera sur la notion d’identité développée par ces deux auteurs.
L’essence du travail de Pierre Bourdieu repose sur la pensée de l’individu identifié par les capitaux qu’il possède, ainsi que par l’habitus dans lequel il évolue. Ervin Goffman, quant à lui, définit ce concept différemment et fonde l’identité sur l’interaction entre les individus.
L’étude du concept d’identité reposera sur une analyse comparative des différentes théories exprimées.
1. Qu’est-ce que l’identité ?
a. Définition commune du Robert
L’identité est « le fait pour une personne d’être tel individu et de pouvoir être légalement reconnue pour tel sans nulle confusion grâce aux éléments qui l’individualisent ».[1]
b. Concept théorique en sciences sociales
« La notion d'identité [...] permet de comprendre les sentiments d'appartenance, mais aussi de décalage ou d'exclusion. Couplée à la notion de socialisation, elle s'efforce de saisir les trajectoires sociales dans leur double dimension objective, dans leurs transformations successives et dans leur multi dimensionnalité. »
« Le concept recouvre ce champ des rapports humains où le sujet s'efforce d'opérer une synthèse entre les forces internes et les forces externes de son action, entre ce qu'il est pour lui et ce qu'il est pour les autres. »[2]
2. L’identité : déterminée ou acquise ?
Pour Bourdieu, l’identité d’un individu est déterminée dès son enfance, de par son habitus primaire puis secondaire. Au contraire de Goffman qui pense l’identité comme étant acquise par