L’illusion comique
Le mouvement dramatique
• Lyse s’amuse des malheurs de sa maîtresse, elle se moque de son abattement jusqu’au vers 1060. L’oxymore «douleurs frivoles» montre bien qu’elle joue sur les mots, qu’elle lance des sous-entendus à Isabelle. Elle se venge un peu mais la titille quand même.
• Au vers 1061, c’est le coup de théâtre : il est découpé en trois parties : 6 pieds/4 pieds/2 pieds. Il y a une interrogation entre deux affirmations. C’est ce vers qui fait basculer l’atmosphère tragique au comique. Le coté romanesque de l’évasion rappelle un schéma traditionnel connu. Lyse construit une mise en scène pour sa maîtresse et le spectateur.
Les registres
• Isabelle est dans le tragique, ce qui se voit par l’anaphore négative au vers 1033 (« on n’a plus »), l’emploi du passé, l’opposition passé/présent du vers 1036 où le passé revoie à Clindor et son triste sort, c’était le lieu de l’amour ; tandis que le présent revoie à l’absence d’espoir et de craintes. Elle tient un discours sur le désespoir mais elle est aussi dans la colère désespérée : «impudente, oses-tu, ôtes-toi…».
• Lyse est comique et ironique. Il y a un décalage avec Isabelle puisqu’elle parle du problème avec légèreté.
Les effets de rythme
Ce sont les alexandrins qui les produisent :
• La stichomythie : réplique