L’inconscient
LA DEFINITION
Nous avons peut-être trois inconscients.
- L'inconscient cognitif. L'inconscient concerne l'intelligence, quotidienne ou scientifique. Nous prenons instantanément la bonne décision. Le savant découvre tout à coup la solution du problème. Sans y penser ? En fait, une pensée s'est produite, mais sans se signaler.
- L'inconscient évolutif. Nous sommes peut-être marqués par des expériences qui ont concerné nos ancêtres hominidés. Expériences restées en stock et qui, par exemple, nous font « instinctivement » redouter les serpents, alors que nous n'en avons jamais rencontré.
- L'inconscient qui échappe à la conscience. C'est ce que la conscience n'a pas besoin de savoir. Mais, c'est aussi ce qu'elle ne « veut » pas savoir : l'inconscient défini par Freud.
LA CITATION
« Le rêve est la voie royale qui mène à l'inconscient ».
En se faisant le pionnier de cette route, Freud, fondateur de la psychanalyse au début du XXe siècle, renouvelle l'approche du rêve. Un fait énigmatique qui intrigue depuis toujours l'humanité.
- Songe, mensonge ? Le menteur sait qu'il ment, et le fait volontairement. L'imagination du dormeur, elle, produit des récits qu'elle ne contrôle pas. Des messages d'un autre monde, celui des dieux ou du destin ? De la Bible aux aborigènes d'Australie, c'est le choix traditionnel : décrypter des symboles pour deviner l'avenir.
- Freud, un savant rationaliste. Pour Freud, il n'y a pas d'au-delà surnaturel qui, en outre, serait en avance sur notre vie éveillée : un autre temps que l'âme du rêveur parcourrait pour en rapporter ensuite des avertissements.
L'autre monde est intérieur à chacun. C'est l'inconscient, le «ça»?: l'ensemble des pulsions et des expériences qui sont inadmissibles pour notre conscience.
- Remonter la « voie royale ». Pour comprendre un rêve, il faut remonter cette voie que Freud déclare « royale » en exagérant un peu. C'est un aller et retour : d'abord l'esprit du dormeur, puis la