A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, l’école est un élément central de l’œuvre entreprise par les républicains qui souhaitent promouvoir l’ascension sociale grâce à un diplôme à la place de la naissance ou de la fortune.
Comment l’école contribue-t-elle à l’enracinement du sentiment républicain ?
Nous évoquerons d’abord l’école au centre des lois républicaines puis la volonté politique par rapport à l’idéologie républicaine qui entrainera de nombreux conflits avec l’Eglise. Ensuite, nous chercherons comment l’école peut transmettre les valeurs républicaines et le patriotisme.

L’enseignement primaire devient obligatoire, gratuite et laïque avec les lois Ferry de 1881-1882 (document 1) pour les enfants de 6 à 13 ans. Le service militaire prend le relais pour les garçons surtout après 1911 quand le service militaire passe à trois ans. La foi républicaine et la laïcité s’imposent comme des valeurs essentielles de la république dès la fin du XIXème siècle. Par la loi Goblet de 1886, les instituteurs laïques remplacent progressivement ceux qui enseignaient dans les congrégations enseignantes.
Ces lois font partie de l’œuvre entreprise par les républicains modérés pour promouvoir de grandes libertés et qui vont marquer l’histoire française.

La République française veut imposer l’idéologie républicaine, il y a donc un conflit avec l’Eglise car l’école devient laïque. Depuis Napoléon Ier, la France vivait sous le régime du Concordat de 1801. Le pouvoir politique contrôlait le pouvoir religieux. Pendant cette période, l’Eglise est financée par le gouvernement et le catholicisme est la religion officielle soutenue et aidée par le gouvernement.
En 1901 les premiers partis politiques apparaissent, c’est la création du parti radical qui est hostile à l’enseignement scolaire dispensé par des congrégations. Les relations avec le Vatican sont rompues et la loi de 1905 est promulguée. En 1905 est donc votée la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cette