Les Animaux malades de la peste Fables, livre 7, Fable 1

INTRODUCTION :

Avec cette fable, « Les Animaux malades de la peste » extraite du livre 7 des Fables de Jean de la Fontaine, auteur (fabuliste) du XVIIème siècle, on assiste à la tenue d’un grand conseil politique dont dépend le sort du royaume qui se trouve être dans une circonstance très grave pour son avenir. C’est l’heure où les âmes se dévoilent.
En assistant au triomphe de la raison du plus fort, la Fontaine incite le lecteur à réfléchir sur cette société de l’Ancien régime totalement inégalitaire causant ainsi de nombreuses et criantes injustices dont celle, exposée dans cette fable, qui consiste à trouver un « bouc émissaire » dont le sacrifice sauvera la société du fléau qui l’accable.

1. Une fable habilement menée 2. Des différences d’éloquence 3. Une scène critique de la Justice et du Pouvoir

CONCLUSION :

Avec cette satire, (pièce de vers dans laquelle l’auteur attaque les vices et les travers de son temps) la Fontaine attaque le fonctionnement de la Cour, de la Société où les Puissants s’attribuent tous les droits et n’en reconnaissent aucun aux faibles. Le fabuliste ironise sur l’hypocrisie des Grands, leur attitude. Ceux-ci se confer mer à la morale en pratiquant un examen de Conscience, tout en se dépêchant ensuite de s’exonérer de toute faute. La Fontaine adopte un ton railleur envers la naïveté des petits qui prennent au sérieux les discours du Roi, de la Cour et ne savent réagir contre l’injustice. [Le ton ironique permet la critique, le détour par les Animaux permet une certaine protection contre une éventuelle censure] Les interventions
[Les interventions successives des différents animaux tous représentants d’une clause sociale constituent pour beaucoup à servir la morale, à dénoncer l’injustice créée par le système profondément inégalitaire. C’est la loi du plus fort, du plus habile qui l’emporte.