L’équipe de cardiff robert delaunay
Robert Delaunay
Présentation de l’oeuvre
Statut de l’oeuvre
En janvier 1913, Delaunay est à la recherche d’une nouvelle inspiration, d’un grand sujet susceptible de créer l’événement au prochain Salon des Indépendants. Il souhaite être en prise direct avec la réalité de la vie contemporaine, dans l’esprit du lyrisme
« modernolâtre » de Blaise Cendras et d’Apollinaire. Plusieurs esquisses, au crayon, à l’encre et au pastel, puis trois versions à l’huile – conservées aujourd’hui à Munich,
Eindhoven et Paris -, constituent l’ensemble de cette recherche.
Thème de l’oeuvre
Une photographie parue le 18 janvier 1913 dans Vie au Grand air - d’une scène de mêlée lors d’un match opposant deux clubs français (stade toulousain contre le SCUF), lui offre le thème des joueurs de football-rugby.
Titre
Son choix semble faire référence au débat très animé à l’époque dans la presse sportive, sur l’infériorité des Français face aux Anglais, aux Ecossais, et aux Gallois. La mention « Cardiff » peut être mise en relation avec la publication d’un article de F.
Estrade « la partie de Cardiff » publié dans l’écho des sports du 8 janvier 1913.
Choix du sujet : une déclaration d’intention
Le choix d’un sujet sportif reste peu courant à cet époque. Delaunay choisit de mettre en scène une vision combative de la vie moderne où le culte de l’action invite au dépassement de soi en accord avec l’actualité des journaux à grand tirage (l’opinion journal) qui valorise « l’esprit de vitalité » d’une nouvelle génération.
Analyse plastique de l’ oeuvre
Les couleurs de l’exploit
Les choix chromatiques du peintre semblent liés à la publication d’un article de Gabriel
Mourey sur l’art et le sport mettant en évidence le goût des sportifs pour les couleurs pures. Delaunay a opté pour les « couleurs franches » contre l’intellectualisme de la forme pure. Guillaume Appolinaire souligne le « grand caractère populaire » de L’Equipe, qui pourrait faire référence