L’évolution du régime parlementaire sous la iiième république.
Fondée en réaction contre le second Empire, la troisième République, bien qu’elle met un terme à près d’un siècle d’instabilité constitutionnelle, elle offre une nouvelle lecture du régime parlementaire. Le 2 septembre 1870, à Sedan, la défaite des armées françaises face aux armées prussiennes sonne la fin du second Empire. Deux jours plus tard, la IIIe République est proclamée à Paris et un gouvernement provisoire est mis en place. La volonté des républicains de continuer la guerre ne peut empêcher la défaite militaire. C'est dans ces conditions difficiles qu'est élue, le 8 février 1871, une Assemblée nationale à majorité monarchiste qui bride l'établissement d'un régime républicain. Divisés en plusieurs courants
(orléanistes, légitimistes, bonapartistes). L’assemblée nationale porte Adolf Thiers, un homme d’État conservateur lié à l’orléanisme, à la tête du pouvoir exécutif. Les monarchistes ne parvenant pas à se mettre d’accord sur l’identité d’un candidat, la République apparaît dans un premier temps comme une solution d’attente. À cela s'ajoutent les conséquences de la révolte parisienne de la Commune, écrasée en mai 1871. L‘extrême fermeté dont le gouvernement fait preuve dans la répression de la Commune renforce la République dans les campagnes conservatrices, et dans l‘opinion bourgeoise. Léon Gambetta s‘impose comme chef des républicains, il s‘efforce de gagner l‘électorat paysan à la République. Il contribue ainsi au succès des candidats républicains lors des élections partielles du 2 juillet 1871. Mais les tentatives de restauration monarchique échouent en 1873 et les lois constitutionnelles de 1875, par lesquelles le chef de l'État devient le « président de la République », ne font qu’anticiper la victoire définitive des républicains, après les élections législatives de 1876. La IIIème République s'installe alors pour durer, jusqu'au 10 juillet 1940. Apparaissant comme