L’œuvre de gorbatchev
* La recherche du désarmement : Gorbatchev veut sortir son pays de la guerre froide qui ruine l’Union soviétique qui y consacre environ 16 % de son PNB contre 6.5 % pour les États-Unis (M. Vaïsse, 2004). Les 11 et 12 octobre 1986, Ronald Reagan et Gorbatchev se rencontrent à Reykjavik, ce qui inaugure une nouvelle « détente » marquée par la reprise du dialogue, interrompu en 1979 : les États-Unis refusent d’abandonner l’IDS, mais un accord est presque conclu sur la diminution des armes stratégiques, tandis que Gorbatchev évoque la « Maison commune européenne », dénucléarisée et neutralisée. Ainsi, le 8 décembre 1987, à Washington, Reagan et Gorbatchev décident d’éliminer tous les missiles présents en Europe dans un délai de trois ans : c’est l’« option zéro », premier réel traité de désarmement :
o L’Europe est vidée des missiles nucléaires des deux Grands ;
o C’est la fin de la « crise des euromissiles » ;
o C’est la fin de la course aux armements (même si 4 % des têtes nucléaires seulement ont disparu).
* La « Révolution de Velours » et la fin des « démocraties populaires » (1988-1990) : Le 7 décembre 1988, à la tribune de l’ONU, Gorbatchev annonce la réduction des forces armées soviétiques en RDA, Hongrie et Tchécoslovaquie, ce qui signifie la fin de la « doctrine de souveraineté limitée » : l’Union soviétique se désengage de l’Europe de l’Est. Ce discours inaugure la « Révolution de velours », c’est-à-dire la transition douce des pays de l’Europe de l’Est entre un régime communiste et un régime démocratique multipartiste par de nouvelles lois constitutionnelles de 1988 à 1990, sans guère de combats ni de sang versé. En RDA, les habitants commencent à migrer vers la RFA par la Hongrie libre (été 1989). Puis, sous la pression de la population, le Mur de Berlin