M. matthey apprentissage d'une langue et interaction verbale
MATTHEY, M. (1996, 2e éd. 2003) Apprentissage d’une langue et interaction verbale, Berne,
Peter Lang.
Marinette Matthey écrit sa thèse (Apprentissage d’une langue et interaction verbale) sous la direction de son professeur, Bernard Py. Cette thèse sera éditée en 1996 et fera l’objet d’une seconde édition en 2003. Du point de vue du contexte théorique, on peut dire que M.Matthey, après l’avènement des approches interactionnistes qui a lieu à partir des années 70, s’inscrit dans ce courant interactionniste. Ce courant, comme son nom l’indique, insiste sur le rôle constitutif de l’interaction lors de l’apprentissage d’une langue. Dans cet ouvrage, l’auteure s’intéresse à l’acquisition des langues et plus particulièrement lors d’une interaction entre un natif et un non natif. M.Matthey élabore sa thèse concernant l’interaction verbale sur la base de recherche de documents, d’analyses sur des corpus de textes établis en France, en Suisse romande et en Italie, combinant ainsi des procédures qualitatives et quantitatives de recherches. C’est dans ce « cadre » que l’auteure développera l’hypothèse des Séquences Potentiellement Acquisitionnelles (SPA), concept construit avec Bernard Py et J.F. de Pietro. Elle explicitera et exploitera également la théorie vygotskienne de la Zone Proximale de Développement (ZPD) à l’aide de transcriptions d’interactions entre natifs et non natifs. D’une part, nous synthétiserons l’ouvrage de Marinette Matthey selon les trois grands axes qui s’en dégagent. D’autre part, nous tenterons d’expliquer les limites de l’ouvrage, mais nous montrerons également ses points forts.
I Synthèse de l’ouvrage
a) Mise en perspective de différentes approches sociolinguistique de l’interaction dans l’apprentissage d’une langue Dans cette première grande partie de Apprentissage d’une langue et interaction verbale (regroupant les trois premiers chapitres), M.Matthey nous présente les différentes approches