r qt1503a fr
Ces derniers mois, une vague d’assouplissement des politiques monétaires, largement inattendue, a mobilisé l’attention des marchés financiers mondiaux. Dans un contexte de chute des cours du pétrole et de tensions croissantes sur les taux de change, un grand nombre de banques centrales ont adopté de nouvelles mesures de relance, dans les économies avancées comme dans les économies de marché émergentes. La BCE a annoncé le lancement d’un programme étendu d’achats d’actifs, d’une ampleur et d’une durée supérieures aux anticipations des marchés.
La période de volatilité inhabituellement faible semblait toucher à sa fin, la volatilité observée pour la plupart des catégories d’actifs s’étant rapprochée des moyennes historiques. Ce phénomène a été particulièrement prononcé sur les marchés des produits de base, où la volatilité a culminé début février, sous l’effet de la chute brutale des prix du pétrole. La volatilité s’est aussi intensifiée sur les marchés des changes, les politiques monétaires plus accommodantes ayant commencé à se traduire par des tensions croissantes sur les taux de change administrés. De façon inattendue, la Banque nationale suisse a abandonné le cours plancher du franc suisse vis-à-vis de l’euro, tandis que plusieurs autres banques centrales ont ajusté leurs politiques pour défendre leurs objectifs de taux de change ou d’inflation. Le dollar a continué à s’apprécier, dans un contexte de politiques monétaires divergentes et de fléchissement des prix des produits de base.
Ces nouvelles mesures d’assouplissement monétaire, effectives et anticipées, ont créé des conditions sans précédent sur les marchés obligataires, plus inédites encore que celles observées il y a quelques mois. Une part substantielle et croissante de la dette souveraine a affiché des taux de rendement négatifs, et les rendements des emprunts de certaines entreprises très bien notées sont eux aussi devenus négatifs. Les taux d’intérêt