Libertés et nations en Fance et en Europe dans la première moitié du XIXesiècle
Introduction
Les idées de la Révolution française de 1789 sur la liberté et la souveraineté nationale se sont répandues dans toute l'Europe avec les armées napoléoniennes et beaucoup d'Européens ont suivi avec passion l'expérience française.
Ces aspirations libérales et nationales sont défendues en particulier par des étudiants, des intellectuels, d'anciens militaires, des bourgeois opposés au pouvoir des grands propriétaires, mais aussi par des populations divisées par la nouvelle carte de l'Europe.
Elles se heurtent cependant à l'Europe de la Sainte-Alliance, qui vient de triompher de Napoléon Ier, rejette la période révolutionnaire française et veut un retour à l'ordre ancien.
I. Les mouvements libéraux et nationaux dans l'Europe de la Sainte-Alliance
1. L'Europe de Metternich contre les aspirations nationales et libérales

• La Prusse, l'Autriche, la Russie et le Royaume-Uni se réunissent en congrès à Vienne en 1815 pour décider de la nouvelle carte de l'Europe et du sort de la France.
• Les aspirations nationales ne sont pas prises en compte dans la nouvelle carte de l'Europe de 1815 : les monarchies agrandissent leurs territoires et modifient les frontières européennes : des peuples se retrouvent divisés en plusieurs États ; des peuples se retrouvent dominés par des nations étrangères (les Belges par les Pays-Bas ; les Irlandais par le Royaume d'Angleterre ; les Valaques – chrétiens des Balkans – par l'Empire ottoman musulman).
• L'« Europe des princes » veut aussi lutter contre les idées révolutionnaires. Le pouvoir absolu des rois est rétabli. Mais toutes les avancées ne peuvent pas être supprimées : quelques lois civiles napoléoniennes sont maintenues et on proclame la fin de la traite négrière.
• En effet, la traite des Noirs a permis aux grands ports européens de Liverpool, Nantes et Bordeaux de s'enrichir, mais elle est de plus en plus critiquée après la Révolution