Au centre, le peintre, son modèle et les souvenirs épars de son passé. Sur le chevalet figure un paysage de Franche-Comté, plus précisément un paysage d’Ornans (sa ville de naissance) que Courbet est en train de peindre, il privilégie ses origines, son milieu, son paysage natal. L'artiste est assis sur une chaise, de profil. Il porte un pantalon à carreaux et un veston à col rayé. Courbet, dans cette composition joue donc le rôle de médiateur, de régulateur. À ses pieds se trouve un chat blanc. Devant la toile, un petit berger comtois, pieds nus dans ses sabots, avec les cheveux en bataille, regarde la toile. Il est le symbole de l'innocence et de la vie. À droite du peintre se trouve une femme nue, son modèle qui regarde le peintre travailler ; elle est de profil et est coiffée d’un chignon ; elle retient avec ses deux mains une grande draperie qui traîne sur le sol ; ses habits sont jetés négligemment sur un tabouret. Serait-elle un modèle ? Mais elle n’est pas peinte et personne ne semble la regarder. Serait-elle une Muse ? Selon Courbet, il y a, « à gauche, l'autre monde de la vie triviale, le peuple, la misère, la pauvreté, la richesse, les exploités, les exploiteurs, les gens qui vivent de la mort » : un braconnier, qui représente la chasse est assis au centre et ressemble étrangement à Napoléon III. Son chien regarde un sombrero et un poignard qui symbolisent la poésie romantique. Une tête de mort sur un journal représente la presse, qui est alors sous contrôle. En face, une irlandaise allaitant un enfant, allusion à la misère. Devant, un rabbin représente la religion hébraïque et un second Juif, le commerce. Ce dernier offre une étole à un bourgeois, portant un haut-de-forme, assis. Ce bourgeois serait peut-être le grand-père de Courbet ou, selon Hélène Toussaint, le banquier et ministre des finances Achille Fould rapportant dans sa cassette l'argent nécessaire au coup d'État. Le marchand d’habits serait Persigny, ministre de l’Intérieur de Napoléon III.