V. hugo, les misérables, « je suis jvj »

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V. Hugo, Les Misérables, « Je suis JVJ »

Au XIXe siècle, le roman se fait l’écho des grandes mutations industrielles et de leurs conséquences sur la société : le renforcement des inégalités sociales et les conditions de vie désastreuses des ouvriers. V. Hugo, choqué par tant de misère, s’empresse d’écrire plusieurs œuvres dont la principale est Les Misérables, publiée en 1862 et qui remporte un grand succès auprès du peuple. Dans l’extrait « Je suis JVJ », Javert vient de retrouver JVJ sous le nom de Champmathieu, il en informe M. Madeleine. Après un long débat de conscience de 5h, celui-ci part pour Arras. A son arrivée au tribunal, on s’apprête à écouter la déposition des témoins, tous unanimes dans l’identification de l’accusé. Alors que l’on s’attend à une condamnation à perpétuité, M. Madeleine se lève et décline sa véritable identité à la stupéfaction générale.
Comment le narrateur parvient-il à dramatiser la scène ?

I- Une scénographie judiciaire

a) Une audience

* L’extrait regroupe les principaux éléments de la mise en scène : * Un lieu fermé (la salle d’audience). * Un temps précis (moment décisif : déposition des témoins avant la sentence finale. * Problème : l’homme est-il réellement JVJ ? * Coup de théâtre : après les dépositions des témoins, JVJ arrive -> stupéfaction. * Dialogue des personnages (plusieurs voix) : * Narrateur, président (l.15 à 28-35-51-76-81). * Témoins : Brevet (l.30 à 34), Chenildieu (l.49-50), Cochepaille (l.63-64). * Accusé : Champmathieu (l.72-74-78). * M. Madeleine (l.85-110-115 à 117). * Assistance : sous le choc de l’émotion -> murmure, rumeur, silence (l.4 à 6, 66 à 68, 79-80, 85, 100).

b) Le statut du narrateur

* Il donne l’impression d’avoir assisté à tout le procès et d’avoir recueilli des témoignages (l.10-11-42-71-72-73). * Il sait beaucoup de choses de la situation des personnages mais pas tout : il connaît une partie de leur passé mais

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