Y a t'il des leçons à tirer de l'histoire?
Le mot « histoire » désigne d'abord le devenir passé des hommes, leur existence, les choix qu'ils ont faits librement ou les mécanismes passionnels qui les ont aliénés, dans la mesure où ce devenir a laissé des traces inconscientes. Nous avons vécu depuis le XVIIIème siècle sur une confiance assez naïve dans le progrès que pouvaient nous apporter les sciences. Pour la première fois, l’idée d’un progrès de l’humanité ne s’appuyait plus sur des croyances religieuses, comme celle de l’avènement proche de la Cité de Dieu, pour Saint Augustin mais sur une foi dans l’homme, dans sa raison et dans le pouvoir de la technique de changer radicalement la vie humaine. Le sens de l’Histoire était celui du progrès scientifique et technique. L’homme moderne possède une conscience historique qui lui rend évident le fait que les réalités spirituelles (mœurs…) et matérielles (objets techniques, paysages…) n’ont été et ne peuvent être qu’assujetties à une évolution. Cela appuie l’idée que toute réalité doit être replacée dans une histoire. Cette représentation suppose une linéarité du temps, orienté vers le mieux, l’unique. Cette idée s’oppose à la philosophie de l’histoire défendue par Paul Valéry ou encore Friedrich Nietzsche qui considèrent celle-ci comme cyclique. Avec de multiples thèses se regroupant principalement dans deux mouvements de réflexion, peut-on affirmer qu’il y a des leçons à tirer de l’histoire ? C’est la question que nous amènent à nous poser de nombreux auteurs philosophiques de Voltaire à Emmanuel Kant en passant par Friedrich Hegel.
La philosophie de l'histoire est la branche de la philosophie qui s'attache à réfléchir sur le sens et sur les finalités du devenir historique. On peut, schématiquement, distinguer deux écoles de pensée, l'une qui nie toute idée de finalité ou de détermination en