Y a-t-il un plaisir d'imaginer?
L’interrogation « y a-t-il » présente au début du sujet interroge sur l’existence ou non d’un « plaisir d’imaginer » Le plaisir se caractérise par un état de contentement que crée chez quelqu’un la satisfaction d’une tendance, d’un besoin ou d’un désir. De plus il a la particularité d’être bref, contrairement au sentiment de satisfaction durable qu’engendre le bonheur. Imaginer possède plusieurs sens. Le premier étant l’action de se faire une image de quelqu’un ou de quelque chose, de se les représenter mentalement. Imaginer peut aussi signifier inventer quelque chose, un personnage, par exemple dans la phrase « imaginer un procédé de fabrication » : ainsi « imaginer » renvoie à une notion de création par l’homme d’un objet, qu’il projetterait dans la réalité.
Ce qui est en question dans le sujet, c’est l’existence d’un lien entre le plaisir et l’imagination. Il suggère d’ailleurs la question « En quoi l’imagination peut-elle être considérée comme une activité plaisante ? » Le plaisir, est, comme l’indique sa définition, quelque chose de concret, qui se rattache au réel car il est éprouvé suite à la réalisation d’une action, elle-même concrète. Contrairement à cela, imaginer se détache du réel. Pour s’en détourner involontairement (durant un rêve par exemple) ou volontairement (comme lorsque l’on écrit une histoire, ou lorsque la réalité est trop dure à affronter)
Dans ce dernier cas on peut imaginer que le plaisir survient grâce une certaine prise de distance par rapport au réel contraignant ou désagréable.
Néanmoins on peut éprouver un plaisir en s’évadant dans l’imagination car celle-ci est sans borne, tout y est donc permis, même nos désirs les plus fous, les plus enfouis.
Dans ce cas, le plaisir d’imaginer ne serait-il pas un plaisir néfaste pour l’homme, car il est engendré par une fuite hors du monde, une sorte de perte de conscience du monde ? En effet, on parle de s’évader dans l’imagination, comme si c’était