Économi internationale
Intervention de Pierre VELTZ
(retranscription par Elsa MACLOU et Marie SOULATGES)
1. HISTORIQUE ET DÉFINITION DE LA MONDIALISATION
Contrairement aux idées reçues, la mondialisation — entendue dans le sens de l’existence d’un commerce entre des états — n’est pas un phénomène nouveau. Comme nous l’explique Fernand Braudel[1], dans son livre La dynamique du capitalisme, trois niveaux de l’économie se superposent jusqu’à ces dernières décennies :
- le niveau local : une économie de subsistance, du quotidien. Des échanges dans la ville - le niveau mondial : il concerne le commerce mondial. Se développe dans les villes-états (telle que Venise à la Renaissance) qui commercent entre elles. - le niveau intermédiaire : il concerne l’économie marchande (les marchés)
Actuellement, le changement vient de la fusion de ces différents niveaux qui jusque-là coexistaient sans avoir de relations directes entre eux. Ils avaient chacun leurs clients et leurs vendeurs, et leurs propres marchandises. Aujourd’hui, la mondialisation, appelée aussi globalisation, ne connaît plus ces différenciations. La forme de cette mondialisation est visible par l’existence et la prédominance sur le marché des firmes multinationales.
2. LA MONDIALISATION : LES FAITS
- Il y a souvent confusion entre :
➢ L’augmentation forte des interdépendances économiques, au niveau de la planète due :
à la forte diminution des coûts de transport, proches de zéro pour l’information, ou le transport maritime, à la quasi suppression des barrières douanières, à la prise en compte des contraintes géographiques (climat, etc.), à la prise de conscience de ces interdépendances.
➢ les formes socio-politiques de régulation :
le mode de régulation dominante dans la mondialisation est le libéralisme. Les fulx de marchandises, les flux financiers et d’information sont libres (par contre cela n’est pas vrai pour les personnes).