Devoir de français
Ecrit d'invention
Vous écrirez le monologue de Monsieur Linh sur le bateau de réfugiés.
Voilà déjà cinq jours, cinq jours infiniment longs, qui s'étaient écoulés depuis notre départ. J'ai vu ma terre, celle de mes proches tués par la guerre, s'éloigner de plus en plus au fur et à mesure que le bateau prenait le large. Je pouvais apercevoir, dans cette mer lisse, tous mes souvenirs, toute ma vie et les larmes venaient alors brouiller ma vue. Pourquoi m’arracher à cette terre après si longtemps, j’aurais préféré y rester, que la guerre m’emporte à la place de mes enfants, mais cette seule idée m’était impossible, je ne pouvais me résoudre à laisser la chair de ma chair, la petite fille de ma fille seule alors qu’elle n’avait que trois semaine. J’avais aperçue mon enfant disparaitre sous mes yeux, arracher à la vie par le simple souffle d’une bombe. Ne pouvant plus rien faire, j’étais parti, laissant derrière moi, le corps inerte de ma fille. En regardant Sang diû, je pouvais la voir enfant, elles avaient les mêmes traits, les mêmes yeux, elle me rappelait mon pays sans le savoir, elle était la dernière chose qui me rattachait à mes racines. L’enfant dort dans mes bras, paisiblement, on peut voir sur son visage un léger sourire, comme pour symboliser la paix à venir, elle me rappelle, même endormie, que je dois me battre pour elle, à ces côtés, que je dois vivre pour elle, même si je dois m’enfuir loin de mes racines, loin de mon pays.
Juste après l’explosion et le malheur qui s’est abattu sur ma famille, je n’ai eu d’autre choix que de rassembler quelques affaires, uniquement le nécessaire, la guerre faisait rage il me fallait faire vite. Je pris quelques vêtements à la hâte, chercha dans un recoin, une vieille valise pour ranger mes affaires et avant de claquer la porte sur ma vie passée je sorti d’un album, une vieille photo presque entièrement effacée par le soleil. On pouvait y distinguer encore les traits de ma famille, la photo avait été