Écrit d
Après avoir été contrainte à quitter son bien aimé, Armand Duval, Marguerite Gautier une célèbre courtisane trouve refuge à l’opéra Garnier , ou elle se rend chaque soir pour tenter d’assimiler ses souffrances ,d’oublier son désespoir et son chagrin d’amour .
Ce soir d’automne 1852 la jeune femme vêtue d’un long manteau de fourrure noir assiste à la représentation du célèbre opéra du compositeur italien Giuseppe Verdi , La Traviata .Cette opéra met en scène deux amants (Violetta et Alfredo) qui éprouvent une attirance réciproque l’un pour l’ autre ,mais leur union semble impossible puisque Violetta hésite entre le plaisir éphémère et la légèreté de son existence de courtisane et l’abandon à l’amour d’ Alfredo .Cette représentation dramatique de l’amour impossible fascine et bouleverse marguerite qui fond en larmes et ne laisse insensible la jeune femme qui se trouve à ses cotés et qui là rétorque aussitôt en lui tendant un mouchoir :
« Je vois que la pièce vous à particulièrement émue » « Celui dont les cils restent secs devant cela n’a pas un cœur humain dans la poitrine « répond marguerite en prenant le mouchoir
« Vous avez tout à fait raison ; mais j’ai comme l’impression que cette scène ne vous est pas inconnue, n’est ce pas ? » reprend la jeune femme
« Je ne pensais pas que l’amour était un sentiment aussi visible, surtout lorsqu’on essaye de l’oublier. »Énonce marguerite
« Pas aussi visible que la honte et le déshonneur, rassurez vous. « La jeune femme termine sur ces mots et fait signe à marguerite de continuer la discussion autour d’un verre une fois la représentation achever pour ne pas déranger le public ; celle-ci accepte et toute deux continuèrent à regarder la pièce d’opéra avec la même émotion.
A la fin de la représentation les deux femmes se retrouvent comme prévus au bistro du coin et s’interrogent à nouveau sur leur parcours après un loin moment de silence. C’est Marguerite qui relance la discussion