Écriture d'invention camus
Comme tous les vendredis soirs d’été pendant mes vacances aux Sables d’Olonne, je me rendais à la plage pour faire un petit tour nocturne avec mon ami Jeoffrey. Il avait le même prénom que moi, enfin presque, le mien s’écrivait avec un G. Peu importe. J’aimais ces ballades, j’aimais sentir la douceur du sable contre mes pieds, surtout la nuit. A cette heure-ci, le sable était ni trop chaud, ni trop froid, on pouvait entendre le bruit que les vagues faisaient sans qu’un autre bruit intervienne pour gâcher la beauté de celui-ci. Ce soir-là, nous sommes allés nous baigner, la mer était beaucoup plus calme que le matin et l’eau semblait plus chaude. C’était presque la pleine lune, mais je n’arrivais quand même pas à voir ce qu’il y avait sous l’eau, les reflets de la lune sur l’eau m’éblouissaient légèrement ; de ce fait je m’imaginais qu’il pouvait y avoir pleins de choses en dessous. J’avais l’impression que des poissons m’effleuraient et que cette eau semblable à marre de pétrole était remplie de mystères plus ou moins dangereux. C’était étrange. Ça me faisait un peu peur d’ailleurs mais c’était une peur presque agréable. Nous sommes sortis de l’eau et nous sommes restés assis sur le sable jusqu’à ce que le vent nous sèche. J’ai eu un peu froid, quelques frissons parcouraient ma peau. Puis nous avons décidé de marcher le long de la plage. La pénombre nous enveloppait, on entendait le clapotis des vagues. L’odeur des embruns qui effleurait mes narines me procurait un bien-être incomparable propice au rêve. Certains soirs, sans nous en rendre compte, nous marchions jusqu’à ce que le jour se lève ; on pouvait parler des heures et des heures, le temps semblait bloqué par cette mystérieuse