Écriture d'invention rousseau face à la fontaine
LA FONTAINE: (se levant pour se retrouver face à Rousseau) Mon chère monsieur Rousseau, quel plaisir de vous voir en ces lieux.
ROUSSEAU: ( surpris ) Monsieur... Me serait-il possible de connaître le nom de l'Homme qui m'interpelle ?
LA FONTAINE: Mais où avais-je l'esprit! ( le saluant ) Jean de la fontaine, enchanté de vous connaître enfin.
ROUSSEAU:( s'adressant à Diderot) veuillez nous excusez. ( dévisageant Son interlocuteur) que me vaut l'honneur de votre venue?
LA FONTAINE: J'aurais préféré croyez moi, que ce ne soit qu'une simple visite de courtoisie.
ROUSSEAU: Monsieur..
LA FONTAINE: ( lui coupant la parole) Vous venez de publier un traité d'éducation portant sur " l'art de former les hommes".
ROUSSEAU: Emile ou de l'éducation, c'est exact.
LA FONTAINE: Il le semble en effet que vous me citez à plusieurs reprises. Et..
ROUSSEAU: ( le coupant ) sans vouloir vous offenser, je ne parle que de votre travail, de vos fables très exactement. Pas de vous en tant qu'auteur.
LA FONTAINE : je le conçois bien. Seulement j'ai cru bon de venir ici pour m'entretenir avec vous de ce traité. A travers celui-ci, vous exprimez vos revendications, qui sont à mon goût bien trop sérieuses.
ROUSSEAU: il n'existe pas de sujet qui ne méritent un certain sérieux. Monsieur De La Fontaine, vous avez écrit une quantité de fables que vous avez destinées à tord, aux enfants.
F: mes écrits sont destinés à qui voudra bien les lire. Je ne choisis pas mes lecteurs.
R: dans la préface de votre recueil fable, vous parlez pourtant d'un enfant, à qui est exposé une fable et un événement historique contenant la même morale, et vous soutenez que l'enfant ne comprendra que votre travail.
F: je soutient qu'un apologue et plus