écrivain engagé
• En revanche, Voltaire est un farouche adversaire du fanatisme religieux et de l'intolérance. Il dénonce les superstitions qui éloignent l'homme de la raison. Les déclarations et les écrits de Voltaire lui valent à plusieurs reprises d'être emprisonné à la Bastille : en 1717-1718, après une critique trop peu discrète — en vers ! - contre le Régent, Philippe d'Orléans ; en 1726, après une dispute avec un noble, le chevalier de Rohan. Voltaire choisit alors l'exil volontaire en Angleterre où il découvre les libertés politiques et la tolérance religieuse, puis l'exil forcé jusqu'en 1749, pour avoir publié sans autorisation royale.
• La censure royale est en effet impitoyable : la plupart des œuvres de Voltaire sont interdites, souvent même brûlées. Il est alors édité en Hollande ou en Suisse. Il s'installe finalement à Ferney, à 500 m de la frontière suisse, en 1758.
• Entre-temps, Voltaire est invité à la cour du roi de Prusse, Frédéric II, qui s'intéresse au despotisme éclairé et s'est entiché du philosophe, dont les écrits sont déjà célèbres à travers toute l'Europe. Mais, plus despote qu'éclairé, Frédéric II déçoit Voltaire.
• Lu partout en Europe, Voltaire a exercé une influence considérable sur son temps. Ses idées ont imprégné tant les révolutionnaires américains de 1776 que les Français de 1789. Il est toujours lu aujourd'hui, surtout pour ses contes (Candide, Zadig) ou son Dictionnaire philosophique, un peu moins pour ses 23 000 lettres — car Voltaire écrivait à toute l'élite intellectuelle de l'Europe — ou son