Passage qui se situe dans le paragraphe XXIX : La folie tente de s'approprier le bon sens, elle oppose dans un premier temps les sages et les fous : les sages sont dans le langage et dans la réflexion alors que les fous sont dans l'action. De même, le fou est plus proche du bon sens que le sage car le sage ignore la peur et la modestie qui sont deux obstacles pour agir mais aussi pour accéder à la connaissance du monde.

Structure du discours :
1.L'opposition de la notion de bon sens et de folie : la folie montre que ce concept n'est qu'illusion : « préferez-vous vous définir » jusque « mais cet exemple suffira » (p.58-59)
2.Révéler l'illusion est une folie : exemple de l'individu qui arrache les masques des acteurs
« A quoi tend ce discours... » jusque « il n'en va pas autrement de la comédie humaine » (p.60)
3.Trop de bon sens a un moment inopportun peut être aussi considéré comme de la folie « Imaginons à présent... » jusque fin ( p.61)

1.Opposition entre extériorité/ intériorité
_ Extrait qui commence par une adresse au public : question « préferez-vous » + impératif « écoutez »
_ Jeu d'antithèse marqué par les oppositions des expressions « privés »/ « dotés » , la Folie ajoute un élément important « flattent » : montrent ainsi qu'une partie des gens est prétentieuse : dire que l'on a du bon sens, c'est être présomptueux
_ La Folie s'appuie sur les silènes d'Alcibiade ( utilisation de la comparaison marquée par la locution comme) pour montrer que il faut aller au delà des apparences : les silènes seraient de petites figurines fendues en leur milieu et fabriquées ainsi afin de pouvoir s'ouvrir et d'étaler leur richesse, alors que fermées elles représentent la silhouette ridicule et grotesque d'un joueur de pan ( référence au banquet de Platon pour présenter la figure socratique ( = apparence étrange et âme sublime) ( = Compagnon du demi-dieu Silène ou de Bacchus, ayant l'aspect d'un être fabuleux aux oreilles velues et pourvu de pieds et d'une