éloge paradoxale
Lundi 14 janvier 2013…
Je me lance, et je n’ai de toutes manières plus le choix, dans mon éloge paradoxal.
Je dois faire partie de ces personnes qui remettent tout au lendemain, pour finalement se trouver au pied du mur, et n’avoir plus le choix. Au pied du mur.
Comment appelle-t-on cela ?
Certains appelleront ça la fainéantise, la paresse, la flemme, le manque de sérieux. Cela s’appelle en réalité la procrastination. Fis des « glandeuse », « fainéante », « cancre »... je suis une procrastinatrice.
Qu’est-ce donc que cela ? La procrastination (du latin pro, qui signifie « pour » et crastinus qui signifie « ajournement, le lendemain ») correspond à un comportement humain qui consiste à remettre systématiquement des actions au lendemain.
Il est vrai que dans notre société, je peux « faire tâche ». Dans ce monde où tout est programmé, calculé, organisé, ma méthode n’est pas des plus appréciée. En effet, quel professeur en début d’année n’a jamais dit à ses élèves « organisez-vous dans votre travail personnel », « évitez de travailler au dernier moment »… ?
Aujourd’hui, tout est programmé. Mon ordinateur est programmé. Mes journées sont programmées. Je n’étais même pas née, qu’on a voulu me programmer. « Ce sera une fille, elle naîtra le 28 septembre 1993 ». Fidèle à moi-même, j’ai pris mon temps, je suis venue au monde le 30 septembre 1993. Comme quoi la programmation, ça ne marche pas à tous les coups.
Revenons-en à notre monde. N’êtes-vous pas las de cette monotonie ? Une vie entière quasiment prévue… quel manque de relief. Il est un écrivain belge, François Weyergans, qui définit la procrastination ainsi : « La procrastination, c’est une défense immunitaire face à une société extrêmement rude, un moyen positif de se défendre des assauts du monde contemporain ».
Laissez-moi vous montrer que la solution « à la dernière minute » est efficace, et qu’elle est une méthode très intéressante et stimulante.
Tout d’abord