Émile zola dans l'affaire dreyfus
Approché par l'avocat Louis Leblois, confident du lieutenant-colonel Georges Picquart, Zola est mis en présence d'Auguste Scheurer-Kestner, vice-président du Sénat, Alsacien. Ce dernier tente de convaincre le romancier de l'innocence du capitaine juif. Mais Zola reste sceptique sur son rôle éventuel. Lors de ce déjeuner, le 13 novembre 1897, les convives, dont l'écrivain Marcel Prévost et l'avocat Louis SarrutN 1, conviennent tout de même d'une stratégie de communication autour de révélations des dessous de l'affaire Dreyfus2. Le premier article est publié dès le lendemain dans Le Figaro3.
Avouant être totalement ignorant de l'affaire Dreyfus, hésitant à propos de sa légitimité à intervenir, Zola se décide en moins de quinze jours, entre le 13 et le 25 novembre 1897, en partie poussé à bout par les violentes attaques dont est victime Scheurer-Kestner dans la presse4. Le 25 novembre 1897, Zola écrit un premier article d'une série de trois5. Il le conclut par la phrase prophétique, restée célèbre : « La vérité est en marche et rien ne l'arrêtera », qui va devenir le leitmotiv des Dreyfusards. Le véritable traître en lieu et place d'Alfred Dreyfus, le commandant Walsin Esterházy, est dénoncé puis jugé