Épisode de soissons commentaire
A la mort de son père Childéric Ier, Clovis est élevé sur le pavois par ses soldats, comme le veut la coutume franque. Il hérite d’un royaume situé entre la mer du Nord, l’Escaut à l’est, les diocèses de Thérouane et de Boulogne à l’ouest et le diocèse de Cambrai au sud. Ce modeste héritage, Clovis ne tarde pas à l’étendre en but de réunifier l’empire. En une vingtaine d’année, par la diplomatie mais essentiellement par les armes, Clovis conquiert une bonne partie de la Gaule du nord. En 481 l’avènement de Clovis témoigne de sa puissance, par contre son voisin Syagrius, dernier représentant de l’autorité romaine en Gaule, est dans une position délicate. Son père, Egidius, ayant rompu avec Rome, il ne peut plus compter que sur ses propres forces militaires pour se défendre et celles-ci sont limitées, Clovis profite alors de cette faiblesse. En 486, près de Soissons, il attaque et écrase Syagrius qui doit se réfugier chez les Wisigoths (en Aquitaine). Clovis a alors le champ libre pour occuper le territoire du vaincu qui s’étend de la somme jusqu’a la Loire. Juste après cette bataille, l’armée de Clovis pille les églises alentours, dans le diocèse de Reims, un vase sacré est dérobé, l’évêque Rémi va alors demander à Clovis sa restitution. Cette action de l’évêque de Reims constitue l’élément déclencheur de l’épisode du « vase de Soissons ».
Cet évènement souvent amplifié par la tradition est très révélateur de ce qui se passe dans la royauté franque. C’est en effet un épisode institutionnel, car Clovis,