TD n° 7 :
La politique de traitement du chômage : de l’indemnisation à l’accompagnement du chômeur

Dissertation : « L’accompagnement des chômeurs au retour à l’emploi vous semble-t-il équilibré entres les droits et les devoirs ? »

Entre mai 2008 et mai 2011 près d’un million de personnes se sont inscrites à Pôle emploi en France. En 2009 plus de 320000 emplois avaient déjà été purement et simplement détruits par la crise économique de 2008.

A ce titre, le chômage est le risque social par excellence, dans la mesure où il est largement tributaire tant du degré de développement de la société que de la conjoncture économique.
Ses effets sont désastreux et multiples : il freine la consommation, les investissements et donc l’emploi. Il casse le lien social par la perte de dignité du chômeur de longue durée, et marginalise une certaine tranche de la population en ôtant toutes perspectives d’avenir à de nombreuses personnes dont les plus jeunes. Enfin il rend possible l’avènement immédiat et dangereux d’une société duale et profondément inégalitaire.

Par ailleurs, le Préambule de la Constitution de 1946 dispose que chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ce qui confère un fondement constitutionnel à la lutte contre chômage. La France découvre le chômage massif aux milieux des années 1970 car, si en 1973 l’hexagone ne comptait que 400 000 chômeurs, en 2011 ce chiffre à été multiplié par 9. De nombreux économistes se sont penchés sur les raisons de ce chômage. Ainsi, ils ont identifié les “institutions du marché du travail ”comme facteur clé du niveau de chômage structurellement élevé en Europe. Celui-ci s’expliquerait par la présence d’institutions peu favorables à l’emploi, notamment parce qu’elles privilégient une assistance financière dite passive plutôt que des “politiques actives”. La crise économique de 2008 a encore aggravé la donne, et le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 90000 pour le seul mois de janvier