Une communauté de discussion permet à une société de débattre sur un sujet afin d'obtenir une solution censée à un problème. Elle permet de convaincre, d'échanger des points de vue ou de confronter les idées en choisissant la parole au lieu de la force physique. Connaissant la nature de l'humanité qui est parfois assez brutale si l'on regarde les guerres, peut-on concevoir celle-ci comme une communauté de discussion ou est-ce une simple vue de l'esprit qui n'a rien à voir avec la réalité? L'humanité au cours des siècles a démontré qu'elle appartenait grandement à la communauté de discussion. Elle a su démontrer qu'elle était capable de venir à bout d'un problème sans avoir recours à la force. Par exemple, on peut nommer le comité d'éthique, de traité, d'organisation internationale, etc. Dans cette analyse, nous examinerons cette question en ayant le souci que l'humanité est une communauté de discussion. Pour cela, nous interrogerons l'éthique de la discussion de Karl Otto Apel ainsi que la philosophie de Hans Jonas et John Rawls.

La discussion permet à l'humanité de résoudre des conflits sans avoir recours à la violence. Apel dit que c'est une tâche moralement requise que d'appliquer l'éthique de la discussion dans le monde vécut afin de résoudre les conflits d'intérêts.[1]Apel affirme que la discussion a des normes morales valides intersubjectivement tel que : ne pas mentir, considérer ses interlocuteurs comme des personnes à égale de droit et prendre en considération les besoins de tous. Si l'on respecte ces normes, on arrive à résoudre un problème soulevé en ayant une solution non-violente. La société applique l'éthique de la discussion lorsque l'on regarde les syndicats. Lorsqu'il y a un conflit d'intérêts entre les employeurs et les employés, le syndicat arrive à une entente entre syndiqués et dirigeants par le biais de la discussion. Également, il y a les négociations internationales qui visent à éviter la prolifération des armements nucléaires. Ainsi,