Étude de cas
Contexte
Une apprenante participe à une formation d'un an, à temps plein, de chargé d'insertion socioprofessionnelle en tant qu'apprenante. Cette formation comprend différents modules dont certains visent à travailler plus particulièrement sur la connaissance de soi et l'approche clinique des différents publics, les mises en situation et études de cas, et l'éthique des conseillers en insertion socioprofessionnelle. Ils sont encadrés par un psychiatre d'un hôpital qui rappelle sans arrêt aux apprenants, que le respect de l'autre, la tolérance, la discrétion et l'empathie sont les maîtres-mots des conseillers en insertion.
Une douzaine de stagiaires se retrouvent pour des journées de formation de 8 heures.
Le cas que nous allons relater se situe au cours du premier trimestre.
L'un des apprenants, Robert, vient d'être papa et seuls les autres apprenants sont au courant, les formateurs n’étant pas dans la confidence (Robert ne les connaissant pas encore très bien, il n'a tout simplement pas pensé à leur en parler).
Le cas Robert (en effet, pour plus de commodité de lecture, c'est ainsi que nous prénommerons le jeune papa).
Robert, notre apprenant jeune papa, avait depuis le début de la formation systématiquement 1:30 à 2:00 de retard.
En raison de la configuration de la salle il fallait donc chaque jour que les participants se déplacent pour lui permettre de s'installer. Malgré tout, cela ne dérangeait (apparemment) pas ses collègues qui, conscients de sa situation, faisaient preuve de compréhension. L'ambiance du groupe était amicale et cordiale.
Ils savaient en effet que la vie familiale de Robert était difficile. Depuis la naissance de l'enfant, sa compagne souffrait d'une dépression post-partum importante et avait beaucoup de difficultés à s'occuper de son fils. Elle devait suivre un traitement qui l'empêchait de se réveiller la nuit et c'est Robert qui devait se lever chaque fois que le bébé pleurait