Étude de l'épître dédicatoire de zadig (voltaire)
Commentaire composé
L'épitre dédicatoire de Zadig, Voltaire
L'épître dédicatoire que nous allons étudier est tiré du conte philosophique Zadig de Voltaire, publié en 1747. L'auteur s'inspire largement des contes orientaux qui ont recours au merveilleux et à la féerie et qui plaisent beaucoup à cette époque, notamment après le succès des Mille et une Nuits. Cependant Zadig ne s'arrête pas à cet aspect exotique et divertissant. En effet il ne faut pas oublier que Voltaire œuvre pendant le XVIII siècle qui est celui des Lumières, du progrès et des nouvelles connaissances. Au travers de son récit, l'auteur cherche à dénoncer les torts de la société et critique particulièrement le fanatisme religieux, mais la principale question soulevée reste celle de la destinée et de la Providence. Zadig, le héros, est balloté d'un évènement à un autre sans aucune logique si ce n'est celle d'une autorité supérieure incompréhensible. Il est sans cesse à la recherche du bonheur et va de l'espoir au désespoir pour finir par atteindre la révélation de l'ange Jesrad.
L'épître dédicatoire illustre très bien l'influence orientale dont il bénéficie : il est adressé à une certaine Sheraa (qui n'est pas non sans rappeler une certaine Schéhérazade) et serait écrit par le poète persan Sadi. Cet épître sert donc en quelque sorte de prologue dans lequel Voltaire présente son conte dans un univers dépaysant qui doit faire rêver tout en annonçant finement les prochaines cibles qu'il attaquera dans le conte. Voltaire se permet même, avec humour, de faire l'éloge de son propre conte sous la prétendue plume de Sadi.
L'orient est au centre de cet épître pour donner un aspect étranger et merveilleux au conte.
Nous remarquons d'abord la présence de prénoms persans et arabes. En effet Voltaire écrit sous le