Étude la bête humaine
Nº : 91025
FRANÇAIS
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LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Etude d’œuvre : La Bête humaine de Zola
Plan de la fiche
1. Une illustration du naturalisme 2. « Fêlure héréditaire » et bête humaine 3. Personnages et crimes 4. Une dimension épique 5. Une force mécanique indifférente 6. Originalité et pessimisme
Une illustration du naturalisme
Inspiré par Claude Bernard, Hippolyte Taine et par les travaux du Docteur Lucas sur l’hérédité (L’Hérédité naturelle), Zola illustre ici son projet naturaliste. Jacques est déterminé par le milieu et l’hérédité. L’auteur valide la théorie déterministe en mettant Jacques « en situation ». Loin de s’appuyer sur une intrigue hasardeuse, le récit prend la forme de l’expérience. On sait que la tare, la « fêlure » héréditaire, affecte plusieurs membres de la branche des Macquart, sous forme de violence et de névrose criminelle. Il est logique que les meurtres crapuleux, passionnels, et que les viols s’enchaînent. Le suicide de Flore et le déraillement complètent ce tableau tragique. Comme dans ses autres romans naturalistes, Zola met en place des descriptions réalistes et « objectives » sans sombrer dans des inventaires fastidieux. Il donne la priorité aux situations, aux lieux et aux points de vue les plus significatifs. Il évoque ainsi les deux gares Paris Saint-Lazare et Le Havre, la vie des dépôts ferroviaires, la technique de la locomotive, sa progression tout au long du parcours, le monde vu du train, le train vu de la voie, les tunnels (l’un entre Barantin et Malaunay où se situent les drames du roman et l’autre, celui du Roule à Gaillon, le dernier à Bonnières). Zola lui-même a accompagné un chauffeur de locomotive sur le trajet de Paris à Mantes. Le chemin de fer n’est pas qu’un décor, il est toujours associé aux points de vue des personnages. Le roman est naturaliste par le refus de Zola d’idéaliser le réel. Le récit, ménageant souvent des attentes dramatiques comme dans la scène du