Étude d’un texte de bergson sur le langage et la perception du monde

713 mots 3 pages
Quel1 est notre rapport au monde, tant extérieur, les choses, qu’intérieur, nos propres états d’âme ? Dans quel monde vivons nous ? À ces questions, Bergson répond, contre notre certitude immédiate : « nous ne voyons pas les choses mêmes (...) », puis plus douloureusement : « ce sont aussi nos propres états d’âme qui se dérobent à nous ». Pourquoi cette séparation entre soi et les choses et soi et soi-même ? Tel est l’objet de cet extrait du Rire. Une unique réponse : parce que nous appréhen- dons le monde en sa double épaisseur pour nos besoins, mouvement que l’usage commun du langage social accentue. Ainsi ne voyons-nous pas, ne disons-nous pas, ne saisissons-nous pas l’individualité de l’être. L’épreuve du texte nous invite à le comprendre. Sommes-nous dans une impasse, tout occupé de vivre, d’agir, de communiquer, de nous représenter les choses ? Sommes-nous2 condamnés à vivre à l’écart de l’individuel, loin du voir ? Ou bien le philosophe et l’artiste indiquent-ils un autre rapport possible au monde, une présence ?
I - a De3 quelle limitation souffre notre rapport au monde ? Le philosophe, sorti de la Caverne4, secoue la crédulité perceptive commune, dénonce notre aveuglement. Le moment est tout à la fois celui de la déception et du désir de comprendre ; moment décisif et réflexif de la prise de conscience de notre condi- tion humaine. Que nous puissions nous inquiéter d’être comme dépossédés de l’être en son individualité, Bergson propose de l’expliquer. Notre aveuglement, pour réducteur qu’il soit, n’a rien d’exceptionnel, il est commun à notre humanité toute occupée de vivre, c’est-à-dire d’agir naturellement selon le besoin (« tendance »). Le point de vue de l’action, de l’utile est premier et persiste5. Des choses, nous en usons, seul et ensemble surtout, elles servent et notre rapport pratique, fonctionnel au monde, identifie la connaissance et le besoin de connaissance et ainsi, masque notre vision6. De fait, nous ne voyons pas, nous lisons ou plutôt,

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