Étude
LA FERTILISATION : ENGRAIS ET PRODUCTION AGRICOLE
Kawther LATIRI
Institut National de la Recherche Agronomique de Tunisie
Introduction
Dans les années à venir, la production agricole devra faire face à un double défi, répondre aux besoins croissants de la population mondiale tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles. En effet, selon les prévisions des Nations Unies, la population mondiale actuellement d’environ 6,3 milliards d’individus atteindra près de 8 milliards d’individus en 2030 (FAO, 2003). La production agricole devra alors être significativement plus élevée. Les surfaces agricoles ayant atteint leur limite dans de nombreux pays, cette augmentation ne pourra se faire que par une augmentation des rendements. De plus, elle devra tenir compte des contraintes du développement durable en préservant l’environnement et en protégeant les ressources naturelles.
L’augmentation des rendements a pu se faire essentiellement par l’amélioration variétale et les techniques culturales associées, dont la fertilisation. Dans la dernière moitié du 20ème siècle, une augmentation importante des rendements a été rendue possible par l’utilisation de l’azote, produit industriellement depuis les années 40 (Evans, 1998). Le phosphore et le potassium sont également des éléments importants mais comme ils sont d’origine minière, ces ressources sont limitées.
I. 1
Ainsi, une meilleure nutrition des plantes par la fertilisation peut permettre une augmentation des rendements et de la qualité tout en préservant les sols et les ressources naturelles ; cette amélioration de la nutrition est nécessaire à l’expression de génotypes à haut rendement potentiel. L’utilisation des engrais doit être effectuée de façon adéquate pour protéger l’environnement et restituer au sol les ressources exportées par les plantes.
Cet exposé introductif a