études des scènes finales de Dom Juan
A) Une pièce à machines:
Goût baroque pour le spectaculaire, succession rapide d’actions (le tout se joue en quelques minutes) et un effet de crescendo intensément dramatique (l’annonce du spectre, l’arrivée de la statue, la sentence, la main tendue, le châtiment, tout se fait dans un tempo alerte, soutenu par des répliques très brèves qui vont à l‘essentiel). Le spectre et la statue sont deux figures à la fois complémentaires et opposées du surnaturel.
B) Le spectre:
D’abord sous la forme d’une « femme voilée », lançant un ultime avertissement à Dom Juan (scène 5, premières lignes), elle peut représenter Elvire, symbole de toutes les femmes bafouées par le libertin, puisque Dom Juan dit « je crois reconnaître cette voix ».
Puis allégorie de la mort et du temps, avec « sa faux à la main », qui s’envole littéralement. Forme indéterminée, « spectre, fantôme ou diable, « corps ou esprit » s’interroge Dom Juan, insaisissable et changeante, le spectre contraste avec la statue, dont il annonce la venue.
C) La statue:
Étrangement animée, mais image de la mort et de la pétrification que redoute tant Dom Juan, champion de l’inconstance. Statue du commandeur que Dom Juan a tué en duel, elle parle et se meut. L’ordre qu’elle donne à Dom Juan, « Arrêtez », symbolise la volonté céleste de stopper le libertin dans ses excès. Elle lui tend la main, tout comme Dom Juan la tendait à ses victimes.
II) L'axe tragique
La mort de Dom Juan est tragique, mais il fait face à son destin. Il ne peut pas lutter contre. Ce sont les caractéristiques du tragique. Il subit un châtiment douloureux. Le dénouement est ambiguë comme le reste de la pièce. Nous sommes dans l'univers de la tragi-comédie. Il y a une note comique à la fin qui est également ambiguë comme le personnages qui la prononce : Sganarelle, c'est lui qui ouvre et finit la pièce, c'est un personnage typique de la comédie.
Comme dans le reste de la pièce, Dom Juan n'a peur de rien. Par