Évolution du théâtre d'agnés jaoui
Évolution: différences et similitudes dans ses principaux films et pièces théâtrales (personnages, espace, temporalité, thématique, critique sociale, étude psychologique, etc.)
On a vu trois œuvres d'Agnès Jaoui: Cuisine et dépendances (1992), Un air de famille (1994) (mise en scène théâtrale) et Le goût des autres (2000) (film). Puisqu'il y a une différence chronologique de plusieurs années entre la première et la dernière, on peut remarquer une évolution dans la façon de raconter de l'auteur.
On peut trouver des similitudes et des différences entre elles. Je vais parler d'abord de la thématique: il y a plusieurs thèmes qui sont touchés dans toutes les trois. Par exemple, la situation de la femme. Dans les trois films on peut trouver, de façon très générale, deux typologies de femmes qui s'opposent. D'un côté il y a la femme traditionnelle qui a une famille et des enfants, qui parfois travaille et d'autres fois elle ne travaille pas. C'est le cas de Martine dans Cuisine et dépendances; Yolande et La Mère dans Un air de famille, et de la femme de M.Castella dans Le goût des autres. En général ces femmes sont plus ou moins dominées par ses maris, qui d'habitude ne les comprennent pas (la manque de communication est l'un des autres thèmes traités par Jaoui, comme on le verra plus tard). Dans Le goût des autres il y a aussi cette incommunication entre les deux membres du mariage, mais c'est plutôt la femme qui n'essaie pas de comprendre à son mari, car la femme de Castella aime plus à son chien qu'à son mari. L'autre typologie de femme, opposée à celle-ci, est représentée pour un type de femme qui n'accomplit pas le rôle traditionnel de mère et épouse, mais qui suit d'autres patrons sociaux différents: Betty dans Un air de famille est une femme de trente ans qui n'est pas mariée et qui ne songe pas à se marier et avoir des enfants. C'est aussi le cas de Charlotte dans Cuisine et dépendances, qui est engagée dans un couple