évolution muséale
L'architecture muséale a derrière elle une histoire mouvementée qui l'a conduite des édifices calqués sur les temples et les palais à la diversité foisonnante des constructions modernes. Chaque phase de son évolution a été, à sa manière, productive et a contribué, à nourrir le débat sur la vocation de l’institution muséale. Aujourd'hui, on assiste à un bouleversement sans précédent des idées reçues mais une question essentielle reste toujours en débat: Le musée doit-il s’exhiber ou s’effacer ?
I- “Le musée temple”
A leur création, les musées étaient abrités dans les palais princiers, la question d'une architecture spécifique ne se posait pas encore. Les collections y étaient exposées dans des galeries au décor fastueux.
Exemples vus en cours : le musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg), les musées du Vatican, les musées du Palais Pitti à Florence.
Au XIXème siècle, il n’y avait pas de modèle établi auquel se référer. Le musée était une nouvelle catégorie d’édifice à concevoir. Par ailleurs, les enjeux du musée étaient encore mal appréciés. Mais considéré, de part sa vocation éducatrice, comme « monument public » et « temple de la culture », le musée se devait, d’être majestueux tant par son aspect extérieur que par la présentation des œuvres.
Pour son apparence extérieure, les architectes vont se référer aux grands modèles du passé : le temple des muses d’Alexandrie (l’idéal muséal), les thermes romains, les palais pour avoir déjà accueillis de grandes collections.
Il était alors admis qu'un musée devait présenter certaines caractéristiques architecturales : une façade composée d'un portique surmonté d'une frise de figures allégoriques représentant les beaux-arts. On va retrouver les éléments gréco-romains : colonnes, fronton, rotonde, sculptures à l’antique…
A l'intérieur : un vestibule, un escalier d'honneur monumental conduisant à une enfilade de salles d'exposition