‘Le savoir ouvre les portes de la liberté’, daï sijie à propos de son roman ‘balzac et la petite tailleuse chinoise’.
Pour certains, le savoir est utile, voire nécessaire. Pour d’autres, il est accessoire, intéressant ou dangereux. Pour Daï Sijie, il est synonyme de liberté. Mais jusqu’à quel point cet avis est-il judicieux? Et l’est-il toujours ?
Les individus qui possèdent de nombreuses connaissances emploient parfois leur savoir, leurs capacités à des fins personnelles pour s’enrichir, développer leur pouvoir et leur autorité au détriment de la liberté d’autrui. Par exemple, au début des années 30, Adolf Hitler, homme très intelligent, a compris que l’Allemagne éprouvait le besoin d’un changement politique. Il s’est donc servi de ses nombreuses compétences et de son ascendant sur les autres pour monter au pouvoir. L'Allemagne est alors devenue une dictature voulant faire main basse sur les territoires environnants. Hitler est entré en guerre avec la majorité des pays européens, privant ainsi des peuples entiers de leur liberté de parler, de s’exprimer, de vivre en paix ou tout simplement d’exister. Dans la même idée, le savoir, au niveau de l’évolution technologique, peut avoir des effets néfastes. En effet, la progression des scientifiques et autres chercheurs dans le domaine technique réduit progressivement nos libertés. Les caméras de surveillance, les G.P.S., les radars et les satellites, tout est créé pour nous protéger mais au final, le contrôle de nos moindres faits et gestes réduit notre liberté de mouvement. Enfin, le savoir fait aussi très peur, par les conséquences qu’il peut engendrer. Au Moyen-Age, quand la suprématie de la religion était évidente, la liberté de penser, de découvrir et de partager ses résultats était très réduite. Si la révélation faite par un individu allait contre ce qu’enseignait l’Eglise, il pouvait être enfermé ou mis à mort par le Tribunal de la Grande Inquisition. C’est le cas